Planck traque l'émission polarisée de la poussière jusqu'aux pôles galactiques
Le satellite Planck a mesuré la lumière reçue de tout le ciel dans le domaine submillimétrique et micro-onde. Il ne se contente pas de nous apprendre quelle quantité de lumière provient d'une direction donnée, il récupère également d'autres informations précieuses liées notamment à la polarisation. Ces données complémentaires sont essentielles pour mieux comprendre la physique de la source de cette lumière, mais encore faut-il identifier cette source précisément.
La lumière qui arrive dans les bolomètres de l'instrument haute fréquence provient essentiellement des poussières de notre Voie Lactée et du rayonnement fossile - les autres photons d'origine extragalactique sont bien moins nombreux en moyenne. Suffit-il de regarder dans la région des pôles galactiques pour avoir un accès direct au rayonnement fossile avec une "pollution" galactique totalement négligeable ? C'est la question à laquelle répond l'un des derniers articles de la collaboration Planck, et la réponse est non.
Carte de l'estimation du signal galactique en unité de signal cosmologique - Crédit : ESA - collaboration Planck
Cette carte est construite en extrapolant le signal polarisé mesuré à 353 GHz. C'est à cette fréquence observée par Planck que le signal de la poussière est le plus fort. La part du rayonnement fossile y est négligeable. On peut donc utiliser ses propriétés, définies et validées par une analyse approfondie, pour calculer le signal polarisé d'origine galactique à 150 GHz, là où le signal du rayonnement fossile est attendu.
Lire l'article sur le site de Planck.